Le cycle du progrès est en train de se terminer avec la grande bataille entre l’Âge de la Peur et l’Âge de la Rage, bataille qui est en train d’emporter avec elle toutes les certitudes étabiles dans ces 75 dernières années, ainsi que toutes les institutions nées pour gérer la société basée sur ces certitudes.

Et pendant que cette bataille continue, on commence déjà à voir les premiers signaux de l’émergence d’un nouveau paradigme. Pour l’instant c’est encore un mouvement assez marginal et très hétérogène, mais il est en train de grandir très vite.

Pour qu’on puisse mieux l’identifier, il est nécessaire de lui donner un nom. En continuité avec les 5 étapes du chaos, nous pourrons l’appeler:

L’Âge du Courage.

Allons examiner ses traits caractéristiques.

  1. Une indifférence face à la politique.

La politique dans sa forme actuelle a deçu beaucoup de monde. Après un sursaut d’orgueil entre 2016 et 2019, il est maintenant claire qu’on ne peut pas faire confiance à la politique pour résoudre les problèmes des individus.

Dans plusieurs cas, la politique est devenue une lutte entre grandes familles aristocratiques pour le contrôle du territoire, et les élections sont devenue juste une manière de décider quelle famille aristocratique va tenir le pays pendant les 4-5 années qui suivent. Et pour ces famills aristocratiques, la population n’est plus une ressource, mais un problème à gérer.

En plus d’être un monde autoréférentiel et détaché des exigences de la population, la politique est pour les individus un gaspillage de temps et d’énergie: pour garder le consensus de la population, la politique doit inventer des défis, toujours nouveaux et toujours plus grands: la Guerre contre le Terrorisme, la Bataille contre le Changement Climatique, le Combat contre le Coronavirus, le Barrage contre le Fascisme.

Au niveau plus petit, la politique devient bureaucratie. Chaque Grand Combat mène à une augmentation exponentielle de la bureaucratie et de la paperasse, au point que même la plus simple des tâches devient vite un cauchemar bureaucratique.

  1. Une indifférence face à la science et au progrès.

Si la politique n’enthousiasme pas les adeptes de l’Âge du Courage, la Science et le Progrès ne se portent pas mieux. La Science est vue comme une discipline mourante, qui ne mantient pas ses promesses. Le progrès est vu comme quelque chose qu’on pourra avoir, ou pas, mais sur laquelle il ne faudra pas trop compter dessus.

  1. Un intérêt pour la religion.

Si la politique et la science n’enthousiasment pas les adeptes de l’Âge du Courage, l’intérêt pour la religion est au contraire un des éléments caractéristiques de ce mouvement: presque toutes les personnes que je connais et qui suivent cette tendance ont un sentiment religieux, ou sont adeptes d’une religion.

Du point de vue pratique, la religion a un double avantage:

  1. Une démarche individuelle.

Sauver le monde est impossible si le monde ne veut pas se faire sauver. Donc, si le monde a décidé de s’autodétruire dans un tourbillon de peur et de rage, la seule chose qu’on peut sauver est son environnement proche: soi-même, sa famille et sa petite communauté.

  1. Un retour aux valeurs de la famille.

Dans un monde où on ne peut pas faire confiance aux pouvoirs publics, et où le travail est devenu une donnée assez aléatoire, la famille est un des derniers points de répère. Dans un monde extérieur qui devient de plus incertain et dangereux, une grande famille peut faire la différence entre la vie et la mort.

Et si la famille redevient un instrument de survie, la différenciation des rôles devient à nouveau intéressante. avoir une division du travail entre ceux qui travaillent à l’extérieur et ceux qui travaillent pour la famille permet d’avoir une économie doméstique qui fonctionne bien, et au même temps permet de réduire la concurrence sur le marché de l’emploi.

  1. Des sexualités variées.

On pourrait imaginer que le retour à la famille et à l’économie domestique implique nécessairement un retour au couple monogame (et disfonctionnel) et hétérosexuel, mais ce n’est pas forcement le cas. Les familles qui vivent dans l’Âge du Courage pratiquent des formes de sexualité diverses et variées. On a des familles traditionnelles, des homosexuels, des relations ouvertes, des mâles Alpha, et tout ce qu’on peut imaginer.

  1. Une sortie des villes.

Si l’Âge du Courage implique une sortie de la vie publique, la conséquence naturelle est la sortie de la ville, qui de cette vie publique est la représentation, et le retour à des communautés plus petites, comme les villages et les fermes. Les régions périphériques, qui s’étaient dépeuplées ces derniers temps, deviennent la nouvelle terre promesse.

  1. Une éducation alternative.

Une sortie de la vie sociale ne peut pas être compatible avec une école qui prépare les jeunes à cette même vie sociale que leurs parents sont en train de quitter. D’ici le besoin de créer une nouvelle école, qui permette de préparer les enfants au monde qui les attendra dans le XXIème siècle. Une école qui s’occupe en prévalence de l’apprentissage des métiers, de la gestion des finances familiales, de l’économie domestique et de l’éducation sentimentale.

  1. Un intérêt pour les cultures non occidentales.

Face à une culture occidentale qui est perçue comme décadente, les autres cultures deviennent des modèles alternatifs auxquels on peut s’inspirer. Dans ce sens, la culture de référence est la culture russe, car la Russie incarne en ce moment l’archétype du courage. Des autres cultures qui peuvent être prises comme référence sont la culture sudaméricaine, et la culture iranienne.

  1. Du courage.

Face à une société occidentale qui se victimise, et qui transforme la Victime en sa nouvelle divinité, le Courage devient un acte révolutionnaire. Les gens courageux (et avec un but dans la vie) ne suivent pas les campagnes politiques, ne participent pas à la société de consommation et ne sont pas manipulables.


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