Il y a quelques jours est parue une Bande Dessinée sur le partage équitable des tâches domestiques. Rien de nouveau sous le soleil: en gros, on ne pourra pas avoir un partage équitable des tâches domestiques jusqu’à qu’on aura pas obtenu la fin du patriarcat, institué un véritable congé paternité et revisité de fond en comble notre société en éliminant tous les stéréotypes hétéro-sexistes. Étant donné que ces scénarios n’ont aucune chance de se réaliser à court terme, et que à long terme on sera tous morts, il est nécessaire de trouver un moyen de partager équitablement les tâches domestiques avant la fin du patriarcat et de la société hétéro-sexiste.
Note méthodologique avant de commencer. À partir de ce moment, je partirai du principe que le partage équitable des tâches domestiques soit réellement votre objectif, et que vous soyez prêts à tout pour le réaliser. Si, au contraire, vous aimez bien effectuer le 100% des changes domestiques, et que vous vous sentez obligées de partager les tâches par solidarité avec votre amies féministes, arrêtez de lire cet article, et pensez plutôt à changer d’amies.
Niveau 1 – le partage joyeux
On est tous à table, tout le monde est en train de finir son dessert, et on commence à voir les premiers signes d’impatience. À ce moment, je lance « Ok, on débarrasse? Pendant que je range la bouffe dans le frigo, tu peux ranger les assiettes? Et toi, tu peux faire la vaisselle? »
Dans le partage des tâches, il est important que ma tâche soit indépendante des autres, de manière que je n’aie pas à attendre les autres pour faire ma part, et que les autres n’aient pas à attendre pour faire la leur (une personne qui doit attendre risque vite de s’ennuyer et de quitter la pièce).
Et pour rendre la tâche plus amusante, je mets souvent un peu de musique. Comme celle ci:
Et je chante dessus, en modifiant les paroles:
- Dormir!
- Saluer!
- Débarrasser!
- Assiettes dans le lave-vaisselle!
- Fromages dans le frigo!
- Marcher!
- Danser!
- Laver!
- Panosser!
Ou sinon, s’il faut faire vite (on a un train à prendre, il faut aller à l’école ou un truc similaire), je mets de la musique un peu plus énergique:
Normalement, cela produit déjà des résultats dans la plupart des solutions. Si ce n’est pas le cas, alors il faut passer au niveau suivant.
Niveau 2 – le partage effectif
Si la méthode précédente ne donne pas de résultats, je passe au deuxième niveau, le partage effectif. Dans ce cas, la technique est simple:
Effectuer uniquement le 40% des tâches domestiques. Ne pas aller au delà du 40%, Pour aucune raison au monde.
- Les assiettes trainent sur la table? On les laisse trainer.
- Les jouets trainent dans la chambre des enfants? on les laisse, et on attend que les enfants en aient eux-même assez de vivre entourés de jouets.
- Le dîner n’est pas prêt? on fera des sandwich.
Pour être plus crédibles dans cette démarche, je me prémunis de quelque chose d’important et sérieux à faire à la maison: un livre particulièrement long à lire, un nouvel business à lancer, une récolte de signatures en faveur du retour du Loup des Plaines dans son environnement naturel…
S’il y a des questions de la part des autres membres de la famille, je réponds que je suis occupé avec mon business, mon livre ou ma récolte de signatures, et je leur demande de me donner un coup de main, en cuisinant, nettoyant la maison ou en faisant la vaisselle. S’ils essayent de m’expliquer philosophiquement que la place des femme est à la maison, et que un partage équitable des tâches n’est pas possible, je réfuse le dialogue et j’utilise les techniques pour arrêter de se disputer (refuser le dialogue est fondamental pour garder ses propos, tout dialogue est une porte ouverte aux possibilités de se faire manipuler par l’autre personne).
Niveau 3 – La Guerre Thermonucléaire Globale.
Si vraiment rien ne marche, et la situation familiale a dégénéré en Guerre Thermonucléaire Globale, on peut se demander si ça vaut la peine de vivre avec un partenaire qui n’a aucune envie de collaborer au bon fonctionnement de la maison.
Il n’est pas nécessaire de le quitter, tout ce qu’il faut faire et de ne plus vivre avec lui.
On peut trouver un petit studio à proximité, planter une yourte ou une Tiny House dans le jardin, commencer un petit job à temps partiel pour gagner de l’indépendance financière, et vivre plus heureux.
Bonus: sortir de la maison aura aussi comme conséquence de raviver le désir de votre partenaire pour vous: la frustration due au fait que vous n’êtes plus là le 100% du temps est un aphrodisiaque des plus puissants (même plus fort que les chocolat piquant).