J’écris cet article pendant qu’on est entre les deux tours de l’élection présidentielle française, élection dans laquelle les discours sont devenus assez idéologiques. « Votez Macron, ou le fascisme reviendra! » « Votez Le Pen, ou on sera soumis à l’Allemagne! » Votez, Votez, Votez!!!

Et moi, les idéologies, je ne les aime pas.

Le point commun aux différentes idéologies, est qu’il faut toujours faire le même choix et prendre la même décision, indépendamment du contexte. Donc, il faut toujours ouvrir les frontières (ou toujours les fermer), il faut toujours que les femmes aillent travailler (ou pas), il faut toujours baisser les impôts pour certaines catégories et les monter pour certaines autres…

1280px-propaganda_of_north_korea_28607528186429Avec nous, les trains seront toujours à l’heure! (source image)

Aux idéologies, je préfère la mathématique.

 

Mon but est de vivre heureux, et le but de ce site est d’aider les personnes à vivre heureuses. Dans ce contexte, les différentes idéologies sont des moyens pour arriver à notre but principal, qui est le fait d’être heureux.

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Donc, selon le contexte social ou économique, les solutions suggérées par une déterminée idéologie auront comme résultat de nous rapprocher du bonheur ou, au contraire, de nous en éloigner.

 

Voici quelques exemples:

  • Les frontières: dans un moment d’expansion économique, on aura tout l’avantage à ouvrir les frontières et faciliter l’immigration, pour créer des nouvelles entreprises et des nouvelles places de travail. Vice-versa, dans une phase de contraction, le choix est plutôt de décourager l’immigration, pour limiter la concurrence sur le peu de places de travail qui restent à pourvoir.
  • Le travail féminin: en général, je suis favorable au travail féminin: je trouve que, pour, être heureux, chaque être humain a besoin d’accéder à une source de revenu stable et suffisante pour vivre. Après, il se peut que, en faisant les comptes, les dépenses nécessaires à permettre à tous les membres d’une famille de travailler à plein temps soient supérieurs au revenu additionnel qui dérive de ce choix. De plus, dans une économie en contraction, le fait qu’il y ait une seule personne par famille à travailler réduit le nombre de demandeurs d’emploi et devient un outil de protection des travailleurs.
  • La monnaie: J’ai suivi avec intérêt la question des monnaies locales: je suis de l’idée qu’il faudrait avoir des monnaies locales fortement dévaluées en parallèle de la monnaie nationale (plus de détails ici et ici). Dans une économie en développement on utilisera davantage la monnaie nationale, dans une économie en contraction on utilisera davantage une monnaie complémentaire.

1280px-north_korea_-_propaganda_poster_28501525918329Avec moi, plein emploi et bonheur pour tous! (source image)

Ok pour tout cela, mais qu’est-ce qu’il faut faire quand c’est le moment de voter? 

Au moment de voter, il faudra tenir présent trois points:

  • Dans les deux cas, la fin du monde n’arrivera pas. J’entends dire souvent que, si on vote pour un candidat plutôt que pour un autre, on assistera à la fine du monde, à l’arrivée des quatre chevaliers de l’apocalypse et à l’extinction de l’espèce humaine. Ceux qui font ce discours ne le font pas à votre avantage, mais à l’avantage de leur propre idéologie. Quel que ce soit le résultat des élections, votre situation s’améliorera légèrement ou empirera légèrement, mais ne se passera rien de catastrophique.
  • Toute proposition politique va à l’avantage de certains modes de vie, et à l’encontre de certains autres. Une proposition politique bonne pour tout le monde n’existe pas. C’est aussi pour cela qu’il y a une pluralité d’opinions dans la politique. Donc, informez-vous, regardez quel programme est le plus utile à vous et à votre entourage, et votez en conséquence et sans préjudices.
  • Aucun projet politique vous apportera le bonheur absolu, et aucun projet politique vous empêchera d’être heureux. Un certain programme politique peut seulement rendre plus facile un certain mode de vie par rapport à un autre. Dans tous les cas, la tâche de faire le nécessaire pour être heureux revient à vous, rien d’autre que à vous.